Suzanne Dubois a fêté ses 100 ans à l’EHPAD de Montcenis.
Suzanne Vachez est née il y a tout juste 100 ans le 27 septembre 1923 à Montcenis. Elle sera l’aînée de deux sœurs et un frère. Elle passera ses premières années à Uchon dans la ferme familiale puis son adolescence à Montcenis où la famille s’établira. A 19 ans et en pleine occupation allemande, elle se marie avec Raymond Dubois, coiffeur à Montcenis. Un premier fils, Jean-Marc, vient alors agrandir la famille alors qu’elle n’a que 20 ans. La guerre terminée, deux ans plus tard, elle part pour la capitale et trouve un emploi de serveuse dans un bar. Pendant ce temps, son mari continue son activité dans un salon de coiffure et la petite famille habite dans une pièce de 12 m2 au cœur de Paris. Vient alors la naissance d’Arlette et Suzanne prend la loge de concierge de son immeuble. Cela lui permet de travailler tout en élevant ses enfants et d’avoir aussi quelques mètres carrés en plus. Rémi, son troisième enfant vient agrandir la famille à son tour et ce n’est que 10 ans plus tard qu’elle s’installe dans un logement plus grand et digne de ce nom en banlieue parisienne. Par la suite, elle reprend un travail dans un supermarché.
Lorsque le couple se retrouva seul, son mari connut le chômage et à 57 ans, difficile de retrouver un travail. Le couple revint à Montcenis où Suzanne travailla dans une petite épicerie. Mais à l’aube de ses 60 ans, Raymond décède brutalement. Par la suite elle rencontre Roger Verneau avec qui elle décide de vivre plutôt que de supporter la solitude chacun de son côté. Mais à 88 ans, elle se retrouva à nouveau seule et vécut en solitaire jusqu’à ce que, ne pouvant plus s’assumer, elle entra à l’EHPAD de Montcenis. Elle a eu beaucoup de malheur lorsqu’elle perdit récemment son fils Rémi qui venait souvent lui rendre visite.
Malgré ces dernières années difficiles, Suzanne a fêté ses cent ans ce mercredi entourée de sa famille, de la direction et du personnel de l’EHPAD et des Amis des Anciens. Thierry Buisson, maire de la commune, nouait de belles relations avec les familles Vachez et Dubois. Et en bon archiviste, il rappela que l’on retrouve le nom Dubois dans les registres depuis la Révolution et que Raymond avait gagné la course à la bourrique en 1936.
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